Calcul DPE : Méthodes, infos, estimations, tout savoir

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un élément essentiel lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Il permet aux futurs acquéreurs ou locataires de connaître la performance énergétique du logement et d’estimer les dépenses énergétiques associées. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet sur le calcul du DPE, ses méthodes, les informations à connaître et les estimations pour une meilleure compréhension.

Méthodes de calcul du DPE

Il existe deux méthodes principales pour établir un DPE : la méthode 3CL-DPE (Calcul des Consommations Conventionnelles des Logements – Diagnostic de Performance Énergétique) et la méthode facture.

La méthode 3CL-DPE : Cette méthode est basée sur les caractéristiques thermiques du logement, telles que l’isolation des murs et des fenêtres, le système de chauffage, la ventilation, etc. Elle permet d’évaluer les consommations conventionnelles d’énergie en tenant compte des conditions climatiques locales. La méthode 3CL-DPE est la plus utilisée pour les logements construits après 1948 et ne disposant pas d’une facture énergétique représentative.

La méthode facture : Comme son nom l’indique, cette méthode repose sur l’analyse des factures énergétiques du logement sur les trois dernières années. Elle est utilisée lorsque les factures sont jugées représentatives et que le bien immobilier a été construit avant 1949. La méthode facture permet de calculer la consommation réelle d’énergie du logement, mais elle ne tient pas compte des éventuelles améliorations réalisées depuis la dernière facture.

Informations à connaître pour le calcul du DPE

Plusieurs informations sont nécessaires pour réaliser un DPE :

  • Type de logement : Il peut s’agir d’une maison individuelle, d’un appartement, d’un immeuble collectif, etc.
  • Année de construction : Elle permet de déterminer les exigences réglementaires en matière d’isolation et de chauffage auxquelles le logement doit répondre.
  • Surface habitable : Elle est utilisée pour calculer la consommation d’énergie par mètre carré et permettre une comparaison entre différents logements.
  • Type de chauffage : Il peut être individuel ou collectif, électrique, au gaz, au fioul, etc.
  • Système de ventilation : Il peut s’agir d’une ventilation naturelle, mécanique simple flux ou double flux.
  • Type d’isolation : Les matériaux isolants utilisés et leur épaisseur influencent les performances thermiques du logement.

Estimations des consommations énergétiques et émissions de gaz à effet de serre

Au terme du diagnostic, le DPE attribue une note allant de A à G pour la consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre. La classe A correspond aux logements les plus économes en énergie et la classe G aux logements les plus énergivores.

La consommation d’énergie primaire est exprimée en kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m².an). Cette valeur tient compte de l’énergie consommée pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la ventilation, l’éclairage et les auxiliaires (pompes, ventilateurs…).

Les émissions de gaz à effet de serre sont quant à elles exprimées en kilogrammes d’équivalent CO2 par mètre carré et par an (kgCO2/m².an). Elles dépendent du type d’énergie utilisée pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la ventilation.

Comment améliorer la performance énergétique de son logement ?

Pour améliorer la performance énergétique de son logement et obtenir un meilleur DPE, plusieurs travaux peuvent être envisagés :

  • Rénovation de l’isolation : Une meilleure isolation des murs, des combles et des fenêtres permet de réduire les déperditions thermiques.
  • Remplacement du système de chauffage : Opter pour un système plus performant et moins énergivore peut contribuer à diminuer la consommation d’énergie.
  • Installation d’une ventilation performante : Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux permet de récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air neuf entrant.
  • Utilisation d’énergies renouvelables : Le recours à des panneaux solaires photovoltaïques, à une pompe à chaleur ou à un chauffe-eau solaire peut réduire la consommation d’énergie fossile et les émissions de gaz à effet de serre.

De nombreuses aides financières sont disponibles pour accompagner les travaux d’amélioration énergétique, comme le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ou encore le prêt à taux zéro (PTZ).

Le Diagnostic de Performance Énergétique est un outil précieux pour mieux connaître son logement et son impact sur l’environnement. En comprenant les méthodes de calcul, les informations nécessaires et les estimations fournies par le DPE, il est possible d’identifier les axes d’amélioration et d’augmenter la valeur de son bien immobilier tout en réduisant sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre.